Née à Oran, de parents algériens, elle tire de sa double culture d’autres rapports à l’image, à l’objet et au sacré, attentive aux dissonances culturelles qu’elle crée comme à l’hégémonie des représentations occidentales dans l’histoire de l’art. Elle qui s’identifie avant tout aux femmes africaines et à leurs traditions puise dans la mémoire algérienne les formes d’une histoire de la violence à laquelle son œuvre vient répondre.
De l’image au corps, entre forces du cosmos et puissances de l’esprit, Dalila Dalléas Bouzar donne ainsi une visibilité, une présence lumineuse, à ces identités blessées pour mieux rendre hommage à leur puissance. Son œuvre interroge à plusieurs niveaux (historique, politique, biologique et psychologique) les pouvoirs de la représentation picturale, à rebours de toute tendance expressionniste ou illustrative.